Yehni Djidji

Jeune ivoirienne, belle et intelligente, Yehni Djidji n’est plus à présenter à la blogosphère ivoirienne. Pour ceux qui ne la connaissent pas, prenez le temps de lire cette interview dans laquelle elle nous parle aussi bien de sa passion que de ses projets. Bonne lecture.

Interview :

LDA : Bonsoir, présentes-toi s’il te plait.

Yehni Djidji : Bonsoir, je suis Rosine Kakou Ano. J’évolue sur Internet sous le pseudonyme de Yehni Djidji. Je suis blogueuse depuis 2008, écrivaine, scénariste, chroniqueuse et ce n’est que la partie visible de l’Iceberg.

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Quels messages désires-tu partager à travers ton blog ?

J’avoue que je n’ai pas commencé avec le projet de véhiculer quoique ce soit. Mais j’essaie à chaque fois que j’écris déjà de véhiculer au moins mon point de vue sur des situations qui me touchent directement ou non. Et j’ose croire que ce point de vue est proche de la vérité et que des jeunes, en particulier, en le lisant, pourront être inspirés pour faire des choses positives, prendre les meilleures décisions et faire les meilleurs choix.

En tant que blogueuse ivoirienne, que penses-tu de la création de l’ABCI (Association des Blogueurs de Côte d’Ivoire) ?

L’ABCI a été créée pour essayer d’aider les blogueurs, de les fédérer afin qu’on parle d’une voix unie.  L’association, je pense est bien venue pour pouvoir réunir les blogueurs qui sont intéressés et j’espère que beaucoup le seront parce qu’il y a énormément de projets pour ceux qui vont y adhérer. Que les gens n’hésitent pas à s’approcher de ceux qui sont à la tête pour le moment. C’est une famille qu’on essaie de créer. Nous sommes ouverts aux collaborations, aux suggestions car c’est le bien collectif qu’on recherche tous.

On sait tous que tu as pour passion la littérature. Ta première œuvre « une passion interrompue » que tu as écrite lorsque tu étais en classe de 4ème a été publiée en 2012. Aujourd’hui tu es littérairement plus mature, ton style a changé, il s’est amélioré. Devons-nous nous attendre à un nouveau joyau bientôt ?

Je prépare actuellement deux ouvrages : un recueil de nouvelles et un roman. D’abord pour une « passion interrompue », tu as parfaitement raison, il ne reflète pas mon niveau actuel. Ce qui fait que lorsqu’on me dit « Tu as gagné un prix, montre-nous ton livre » je suis un peu réticente. C’est bon d’avoir cette œuvre, mais dans l’état actuel des choses, pour un livre qui a été rédigé en 4ème et publié en 2012, ce n’est pas mon niveau actuel. Je pense que je peux mieux faire et j’ai beaucoup de plateforme pour m’exprimer et montrer mes écrits à ceux qui veulent vraiment s’intéresser à mon travail et qui veulent voir s’il y a eu de l’évolution.

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Je suis aussi sous le coup de plusieurs défis. Par exemple, avec la dernière médaille que j’ai gagnée, je ne peux pas me permettre de mettre n’importe quoi sur le marché désormais. Il y a plusieurs processus de correction actuellement qui se font, c’est pour cela que la sortie des œuvres prend du temps. Je me dis qu’en matière de production, on n’est pas pressé. Il vaut mieux que le résultat soit bon plutôt que de se précipiter et faire quelque chose qui n’est pas convenable. Je souhaite donc que le prochain roman que je vais sortir reflète mon niveau actuel et puis que ce soit un succès donc je me prépare tout doucement.

Médaillée de bronze aux récents jeux de la francophonie qui ont été  organisés à Nice en France. Quelles leçons tires-tu de cette expérience ?

Déjà, c’était la première fois que je rencontrais autant de nationalités dans un laps de temps et dans un petit espace. On a eu à débattre de beaucoup de sujets. J’ai vu que d’un endroit à l’autre du monde, il y a différente manière de voir la vie et cette manière que j’avais de voir la vie n’était pas universelle.  Ce genre d’évènement donc ouvre l’esprit, enrichit. J’avoue en écoutant les textes des uns et des autres, j’ai appris de nouvelles choses. La preuve, j’ai été moi-même surprise par le premier texte que j’ai écrit après mon retour, car cela ne ressemblait pas à ce que j’avais l’habitude de faire. C’est une expérience qui m’a beaucoup apporté. Le temps était court donc on n’a même pas eu le temps de travailler comme on l’avait espéré mais quand même on a appris beaucoup de chose.

Je pense que ce sont des choses (bon on compte un peu trop sur l’Etat, peut-être) qu’on pourrait créer au niveau de notre Etat. On organise des formations, des ateliers, on essaie de mettre les moyens à la disposition de ceux qui peuvent et veulent le faire. On invite des personnes étrangères, on essaie de se frotter aux autres. Tout cela stimule et exacerbe le talent qui est déjà présent. Je remercie Dieu pour cette opportunité et je remercie tous ceux qui ont permis que cela soit possible.

Tu es l’initiatrice de plusieurs projets littéraires tels que le site 225Nouvelles et Livresque, moment d’échanges de livres et autour du livre. Quels sont les autres projets que tu as?

Les autres projets ce sont des émissions diffusées à la télé et à la radio qui parlent de littérature. Mais je ne suis pas pressée pour le faire parce que je me concentre un peu plus sur 225Nouvelles et Livresque. Je pense surtout que 225Nouvelles est un site à fort potentiel. On peut l’exploiter mieux que ce qui se fait actuellement. Pour l’année 2014, en tout cas, j’essaierai de pousser le site aussi loin que possible. On ne va pas suivre plusieurs lièvres à la fois. Les émissions citées plus haut sont mes objectifs à long terme, mais je prends mon temps avec mon équipe.

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On parle tout de suite de ta passion pour la littérature lorsqu’on évoque le nom Yehni Djidji. Mais on ne mentionne pas que tu es également passionnée de cinéma. As-tu déjà écrit des scénarios ? Si oui, parles-nous de ton expérience ?

Je pense qu’on ne parle pas beaucoup de ma passion pour le cinéma parce que je n’ai pas encore énormément de réalisations dans ce domaine. Je dis souvent que je me débrouille dans le domaine de la littérature, mais je me débrouille encore plus dans le domaine du cinéma où je suis au plus bas niveau et où je suis autodidacte.

Pour mon expérience, j’ai écrit une nouvelle qui a intéressé Siam Marley, une réalisatrice ivoirienne qui a été formée en France. Elle a réalisé « 5 boîtes de lait » mais qui est destiné pour le moment à une diffusion dans des festivals. J’ai des projets pour certains de mes textes, des scénarios qui n’ont pas encore été tourné en film. J’ai eu quelques demandes de rédaction de scénario mais le temps fait défaut. Pour écrire un scénario de 150 ou 200 pages ce n’est pas facile. Avec le travail, les autres projets, ce n’est pas évident. Mes projets de cinéma donc pour l’instant sont un peu en standby. Mais j’espère que dans un futur proche, je pourrai reprendre les activités à ce niveau parce que c’est un domaine qui me tient énormément à cœur où je pense que je peux évoluer correctement. Donc je n’ai pas oublié le cinéma.

Mot de fin :

Merci à Aamlorie qui m’a poursuivie pour cette interview jusque dans mes derniers retranchements (Rires).  Merci beaucoup pour cette lucarne que tu fais aux blogueurs, aux jeunes ivoiriens sur ton blog. Tu permets aux gens de connaitre nos travaux, c’est une bonne initiative.

J’incite également les gens à s’intéresser à la littérature, ce n’est pas ringard. On retire énormément de bénéfice de la pratique de la lecture au quotidien. Donc j’invite tout le monde à visiter le site 225Nouvelles, à participer massivement à Livresque et bonne chance à tout un chacun dans ses projets.

REFERENCE INTERNET

Retrouvez Yehni Djidji sur :

Blog : www.yehnidjidji.com

Sites: www.225nouvelles.com

Facebook : Yehni Djidji

Twitter : @YehniDjidji

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